« Métro, boulot, dodo » : Gloukhovski ne l'entend pas de cette oreille. Le métro de Moscou, connu pour être le « musée du peuple », subit dans cet ouvrage une transformation décoiffante et devient le seul refuge des derniers survivants d'une apocalypse nucléaire qui a ravagé la planète. Nous sommes projetés en 2033, avec le jeune Artyom, citoyen de la station VDNKh. Prisonnier de ce monde souterrain, effrayé par ce qui peut l'attendre dehors, il doit pourtant faire face aux mystérieuses créatures qui peuplent les tunnels de l'ancien métro moscovite et sauver le peu d'humanité qui lui reste.
A la suite de la famille Gradov, Axionov nous entraîne dans une fresque historique qui n'a rien à envier à Guerre et Paix. Nous découvrons cette famille d'intellectuels russes en 1925, quand la vie est douce et que les Russes ont fait le « bon choix » du communisme. Alors que leur bonheur est total, ils ne savent pas qu'ils vont se retrouver au centre des événements les plus terribles de l'URSS : victimes des Grandes purges des années 1930, la famille va éclater et laisser entrevoir les aspects les plus sombres du régime.
Alexandre Ilitch Rostov, pour s'être opposé au régime communiste, est condamné en 1922 par un tribunal bolchevique et assigné à résidence à vie dans l'hôtel le Métropol à Moscou. Il va vite découvrir le microcosme de l'hôtel, et tirer avantage de son charme tout aristocratique. Témoin impuissant des bouleversements du XXème siècle, il surprend les passions des plus grands personnages politiques de son époque, et fait sien le grand hôtel destiné à lui servir de cage dorée.
Trifonov s'est toujours considéré comme un auteur non pas russe, mais moscovite. Ses nouvelles foisonnent de détails sur la vie quotidienne des habitants de la capitale, ainsi que sur l'état d'esprit de certaines couches de la population. Dans La maison du quai, il s'attaque aux privilèges et aux passe-droits de certains fonctionnaires haut placés. La capitale prend forme sur fond de trahison : le héros, oscillant constamment entre hésitation et scrupule, n'échappe pas à cette ville qui lui rappelle partout sa propre duplicité.
Katia et Nastia rêvent d'avenir, d'argent, d'amour, et l'immensité de la campagne sibérienne les engourdit. Une seule perspective ranime leurs espoirs : Moscou. L'attrait de la nouveauté pousse ces deux jeunes cousines de vingt ans à quitter leur misère quotidienne et à prendre le premier train pour la capitale. Mais c'est un monde d'une brutalité inouïe qu'elles découvrent : obligées à se battre pour trouver un toit, un travail, et de quoi survivre, les deux devouchki vont devoir ruser pour survivre dans cette jungle hostile.
Laissez vous guider par Satan en personne dans le dédale des rues du quartier de l'Arbat. C'est là qu'une histoire d'amour passionnelle, infernale, a pris place. Arrêtez-vous sur un banc, flânez le long des rues : le diable est là, le monocle sur l’œil, et il s'apprête à vous conter une histoire... Il fait tourner les têtes des moscovites au sens propre comme au figuré, et lorsque vous apercevez la queue du chat qui l'accompagne, c'en est fini de vous. Marguerite, folle d'amour pour son amant disparu depuis un an, pactise avec le diable : pour retrouver celui qu'elle appelle le maître, elle sera pour une nuit l'hôtesse du plus grand Sabbat que Moscou ait jamais vu.
* Le Globe, librairie spécialiste de la Russie, est située 67 Boulevard Beaumarchais, 75003 Paris.
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